lundi 14 mai 2012

Conclusion pour le cours


Au tout début de la session, je m’étais fixé comme objectif d’écrire des textes et des poèmes dans un seul but : sortir de ma zone de confort et me déstabiliser constamment.  Avec du recul, je constate que j’ai été en mesure de relever ce défi, puisque chacune de mes créations littéraires ne ressemblent aucunement à ce que j’ai fait par le passé, c’est-à-dire que j’ai essayé d’aller plus loin que j’avais l’habitude de faire en expérimentant et en  me concentrant davantage sur ma démarche que sur le résultat. D’ailleurs, les activités que nous avons faites durant la session m’ont donné l’occasion d’expérimenter de nouvelles techniques d’écriture qui se sont avérées inspirantes et qui m’ont permis de créer facilement des poèmes encore plus épatants. Je fais référence ici à la déambulation. En fait, je dois avouer qu’au départ, je n’étais pas du tout emballée face à cette démarche, mais c’est lorsque je me suis assise devant tous les mots ainsi que les impressions que j’avais captés durant ma déambulation, j’ai réalisé à quel point cette marche, qui me paraissait tout à fait banale à priori, avait été pour moi révélatrice et gratifiante.  Aussi, j’ai bien aimé le fait de se réunir en table ronde pour discuter ouvertement de nos impressions de lecture et pour faire part aux différents auteurs de nos propositions de modifications à ajouter à leurs textes. En tant qu’auteure, les commentaires que j’ai reçus durant ces séances m’ont éclairé quant à ma réécriture et en tant que lecteur, je trouvais intéressant de pouvoir donner mon aide à mon tour aux auteurs tout en découvrant au fil des semaines que leur style d’écriture évoluait peu à peu. Par ailleurs, le projet de la réalisation de notre revue littéraire Solfège m’a beaucoup plus, notamment parce que j’ai pu faire appel à ma créativité sur le plan des arts visuels, ce qui était complètement nouveau pour moi.

Cependant,  ma démarche d’écriture tire à sa fin. Je ne crois pas que j’aurai la chance et même le besoin de continuer à développer mon style d’écriture dans les prochaines années. Je garde donc en moi cette expérience comme un défi accompli. Avant les cours de processus de création en lettres, je n’aurais jamais cru que je pouvais écrire des poèmes et pourtant, je me suis surprise à apprécier le fait d’en écrire régulièrement. Ce fut pour moi très enrichissant.

lundi 23 avril 2012


Qui est-ce qui va lire notre revue littéraire? Je crois que notre revue s’adresse à pas mal tous les types de lecteurs puisqu’elle contient différents genres littéraire  qui sont plutôt brefs, mais plus précisément aux étudiants qui ont un intérêt ou une passion pour le processus d’écriture, puisqu’elle contient des textes qui sont le résultat d’ateliers d’écriture (et de réécriture) communs réalisés dans le but de pouvoir être en mesure de  développer un style qui  est propre à chacun des auteurs et de partager notre désir de créer des histoires et de jouer avec le langage. En plus, cette année, nous avons une section taboue ainsi qu’une section absurde, ce qui fait en sorte que notre revue est susceptible de piquer la curiosité de nouveaux lecteurs en leur offrant des textes moins conventionnels et davantage audacieux. Bref, je crois que tous ceux qui s’intéresse à la démarche de création artistique et qui aiment l’innovation seront indéniablement surpris et emballés de découvrir notre revue!

lundi 16 avril 2012

Questionnement sur la littérature

De quoi est faite la littérature que nous aimons? Eh bien, je crois d’abord qu’elle est divisée en deux grandes orientations principales, soit  la littérature imaginaire et la littérature dite plus réaliste et que les lecteurs se plongent dans l’une ou l’autre afin de s’évader complètement dans un univers qui leur est étranger ou au contraire, d’essayer de se retrouver et de se reconnaître au sein d’une histoire qui pourrait être la leur. En fait, les romans que nous aimons le plus sont généralement ceux qui sont faits de nous et d’éléments auxquels nous pouvons nous associer, mais qui nous permettent tout de même de sortir de notre quotidien et de notre présent pour explorer celui des personnages qui vivent tout autre chose, ce qui nous donne la chance de changer de vie, de vision et de sens au fil des lignes. 

mercredi 28 mars 2012

Réflexions sur la poésie

Comment lire la poésie…  Je crois il est essentiel d’avoir une grande ouverture d’esprit lorsque l’on lit un poème, comme c’est le cas d’ailleurs pour toutes les formes d’art auxquelles nous sommes confrontés. En fait, la poésie demande un certain abandon de la rationalité et de la logique, car elle se caractérise notamment par la déconstruction du langage et de la syntaxe, mais également par l’association de termes complètement opposés et distincts afin de créer une image inusitée. Comment la critiquer maintenant… Je crois qu’il n’y a malheureusement pas  de réponses universelles et irréfutables à ce questionnement, puisque la poésie (plus particulièrement la poésie moderne) est un style plutôt libre et  l’interprétation ainsi que l’appréciation que chacun fait d’un poème peut varier d’une personne à une autre.  Je pense qu’il existe tout de même quelques pistes pour  critiquer la poésie correctement.  En fait, après avoir lu un poème, nous  avons nécessairement des impressions en tant que lecteur et c’est à partir de ces impressions que l’on peut développer un jugement favorable ou non par rapport au contenu du poème. On peut  aussi évaluer l’attention portée à sa forme (les figures de style utilisées et  la sonorité des vers par exemple) et regarder si la façon dont c’est dit est personnelle et propre au style de l’auteur  tout en  jugeant si les images sont évoquées de façon originale et nouvelle.

lundi 26 mars 2012

Retour sur la déambulation

Durant cette marche dans la ville de Montréal, je me suis attardée particulièrement aux mots que je croisais sur mon chemin, sans concevoir d’images ou de vers précis, et c’est en associant certains mots que je me suis créé des images insolites, c’est-à-dire que je les ais imaginées par moi-même. Ce qui s’est avéré être le plus inspirant pour moi lors de cette déambulation, se sont surtout les passants que j’ai vu dans les rues, leur habillement, leur démarche,  leur voix, bref leur singularité. Avant cette activité, je percevais la ville de Montréal comme un lieu essoufflant où tous les gens sont entassés les uns près des autres et où la pauvreté est plus qu’omniprésente, mais avec réflexion, je la perçois maintenant comme un endroit commun où toutes les histoires se croisent et se bousculent. En marchant dans les rues, nous absorbons sans nous en rendre compte  des centaines d’images et de mots et je crois que c’est  parce qu’elles permettent de réunir tous ces fragments d’imaginaire que les grandes villes s’avèrent être des lieux plus qu’inspirants.  

lundi 19 mars 2012

Déambulation

Avant de me rendre à Montréal pour la déambulation, il m’est essential de bien comprendre l’univers dans lequel je capterai des images poétiques. J’ai donc élaboré les trois définitions maisons suivantes afin  de dégager les différentes nuances entre une ville, une rue et une ruelle :

Ville : il s’agit d’un lieu commun parsemé de bâtiments et d’habitations où résident à la fois commerçants, travailleurs et familles dans différents quartiers.

Rue : la ville est divisée en rues qui permettent aux habitants de circuler d’un endroit à un autre.

Ruelle : cela correspond à une petite rue formée entre les façades de deux bâtiments. Dans les grandes villes comme Montréal, les ruelles sont parfois sombres puisque les bâtiments de grandes dimensions réduisent la lumière, ce qui donne aux ruelles un aspect mystérieux, voire macabre.

vendredi 24 février 2012

Commentaire en lien avec le texte de Chntal Guy

Ce texte apporte plusieurs points intéressants en lien avec le rapport au réel lors de l’écriture d’un roman. En fait, je suis d’accord avec Chantal Guy dans la mesure où je crois que la fiction et l’imaginaire devrait avoir entièrement leur place dans la littérature tout comme ils l’ont en arts visuels ou au cinéma. En tant que lecteur, je préfère lorsque je peux m’approprier un roman en y apportant ma propre interprétation, ce que l’autofiction empêche systématiquement. J’aime bien lire des romans qui se basent sur des histoires vraies quand il s’agit d’un roman qui a été écrit par un auteur dont je veux en apprendre plus, un peu comme une biographie, mais sans plus. J’ai plus de plaisir et d’intérêt à lire des nouvelles ou des romans de fiction qui me proposent des histoires complètement inventées et qui me laisse suffisamment de place en tant que lecteur pour pouvoir participer à l’œuvre. Je crois que la fiction pose encore problème à certaines personnes lorsqu’il s’agit, comme dans la nouvelle La maison de Marie-Hélène Poitras qui avait suscité la colère des habitants du village, d’un texte qui contient à la fois une part de réel et une part de fiction. Les lecteurs, lorsqu’ils se rendent compte en lisant un roman qu’une partie de ce dernier est vraie, qu’elle est belle et bien réelle (dans le cas des habitants de Rivière-Bleue, ils ont compris que c’était véritablement leur village qui était décrit, mais transformé), n’acceptent pas qu’il y ait également une part de fiction qui s’y mêle, comme si la coexistence des deux leur était impossible, comme si les auteurs ne pouvaient pas partir d’un monde existant pour y apporter un brin d’imaginaire.